Jérémy DAPOIGNY au départ du rallye de Printemps

Jérémy Dapoigny sera au départ du Rallye de Printemps, ce week-end, le premier du calendrier 2017 du Grand Est.

Le Lorrain prépare sa voiture dans son garage, à Trieux. Pour les amateurs, c’est le plaisir qui prime.

Loin des projecteurs du WRC et du monde professionnel, le championnat du Grand Est démarre sa saison avec le Rallye de Printemps, ce week-end, autour de Vézelise.

Une épreuve à laquelle va participer le Lorrain Jérémy Dapoigny au volant de sa Citroën DS3 R3 Max.

« C’est une voiture d’usine, on l’a achetée il y a un mois directement chez Citroën, 85 000 € hors taxe », raconte le pilote amateur de 32 ans.

« Depuis que je suis gosse, mon père fait du rallye. J’ai toujours connu ça. »

À l’âge de 16 ans, le Meurthe-et-Mosellan obtient sa licence de copilote. Deux ans plus tard, permis de conduire en poche, il prend le volant et commence à s’aligner sur quelques rallyes. « Mon premier, c’était en 2003 avec ma Peugeot 309 GTI 16 soupapes », se souvient Jérémy.

Devenir professionnel ?

« J’aurais bien aimé mais maintenant c’est fini, c’est difficile de rentrer dans le milieu. Là, c’est trop tard, je fais ça par passion. »

La passion, voilà ce qui anime le garagiste de Trieux. Car le sport automobile représente un coût qui n’est pas à la portée de toutes les bourses.

« J’ai une licence nationale, qui revient à peu près à 400 €. Ensuite, il y a l’engagement. C’est entre 300 et 400 € sur un rallye régional. Il y a les pneus, l’essence… Ça coûte cher , rigole Jérémy Dapoigny. Je travaille pour. Je pense qu’un simple ouvrier ne pourrait pas rouler avec des voitures comme ça. Moi, j’ai le garage. Les réparations, je les fais moi-même. »

Ce qui amortit les dépenses… mais demande de l’énergie. La saison dernière, après une sortie de route en Alsace Bossue, le Lorrain passe une semaine dans son atelier afin de préparer son véhicule pour la finale à Lunéville.

« Mais j’ai rapidement abandonné. Je n’étais pas en forme , concède-t-il. Les gens croient que rouler une voiture de course, c’est facile, mais ce n’est pas vrai. C’est physique. Moi, je fais du vélo, je m’entretiens. Après, ce week-end, c’est un petit rallye régional, ça va. »

Victorieux à domicile en 2015

Au niveau amateur, les pilotes ne s’alignent pas sur chaque épreuve mais sur celles de leur choix.

Après avoir participé à la Ronde du Jura, fin janvier, Jérémy sera donc au départ du Rallye de Printemps et de celui de Meuse avant de participer à deux courses nationales : l’Anguison, dans la Nièvre, et le Viviers-Pays Haut, fin avril. À domicile. C’est d’ailleurs en Meurthe-et-Moselle que le pensionnaire de l’Automobile Club Lorrain a signé sa plus belle performance. En 2015, il a remporté l’épreuve.

« C’est mon plus beau souvenir. Gagner chez soi, c’est quand même bien. »

Ce week-end, Jérémy Dapoigny ne jouera pas forcément la gagne.

« J’y vais pour me faire plaisir, on verra bien. Je n’ai pas énormément d’expérience non plus, je n’ai participé qu’à 35 rallyes. C’est le premier de la saison, avec une nouvelle voiture que je n’ai pas encore essayée, je ne la connais pas plus que ça. »

Avec l’aide de son copilote Bernard Ferro, un ami, il pense tout de même être en mesure d’accrocher un podium.