NICOLAS GILSOUL: Bienvenue au pays des gauchos et du condor !

Bonjour à toutes et à tous,

En prenant part au Championnat du Monde des Rallyes, on a la chance de se produire dans des endroits exceptionnels, uniques.

Dans la foulée de la victoire sur l’île de Beauté, avec Thierry, nous allons prendre la direction de l’Argentine.

Une épreuve que nous disputerons pour la huitième fois, et que nous avons remportée en 2017, avant de décrocher la médaille d’argent il y a douze mois.

L’Argentine… Terre des gauchos, royaume du condor…

En 2004, lorsque j’avais eu le plaisir de copiloter Bruno Thiry, ignorant que j’allais faire de cette passion mon métier, il m’avait dit que sur la scène mondiale du rallye, il y avait deux endroits qu’il ne fallait pas manquer.

Le Kenya, pour ses paysages à couper le souffle, et l’Argentine, dont la ferveur pour le rallye est inimitable… et dont la viande et le Malbec font l’unanimité !

Une fois encore, Bruno avait raison ! 

Si l’on doit pointer une caractéristique majeure de la joute argentine, c’est sa variété.

Trois jours, trois étapes, et trois parcours bien différents, passant des vastes étendues de plaines à la région des lacs et à des montagnes accidentées.

Le vendredi, c’est le sud, avec un revêtement sablonneux et roulant dans la vallée de Calamuchita.

Le samedi, la terre est plus compacte et tout aussi roulante dans la vallée de Punilla.

Le dimanche, c’est cap à l’ouest, avec des sommets atteints via des routes escarpées et rocailleuses au gré des massifs de Traslasierra, réputés pour leurs paysages lunaires.

Là où les spectateurs s’installent parfois plusieurs jours à l’avance !

Ce sont les spéciales mythiques d’El Condor et Giulio Cesare.

El Condor, disputée à 2100 mètres d’altitude, de nouveau en montée, sera d’ailleurs le théâtre de la Power Stage.

Un monument ! 

En ayant la chance de prendre part à cette épreuve pour la huitième fois, on peut compter sur une expérience qui s’avère essentielle pour briller en Argentine.

En 2012, ce sont plus de 400 kilomètres qui étaient disputés contre le chrono.

Cela aide à appréhender un rendez-vous souvent incertain côté météo.

S’il fait sec le premier jour, nous allons forcément déguster vu notre position sur la route, mais si la pluie est de la partie, elle pourrait s’imposer comme l’une des clefs de l’épreuve. 

Au même titre que le brouillard lors des spéciales en altitude, d’ailleurs !

S’il est présent, des éléments, lors de la prise de notes, serviront à exploiter au mieux ces conditions exceptionnelles.

Plus que jamais dans ces conditions, c’est l’expérience de cette épreuve qui peut faire la différence. 

Ce qui est acquis, c’est que l’Argentine se distingue par un parcours qu’il convient de qualifier de cassant, avec de nombreuses pierres enchâssées.

Les autorités et les organisateurs font de gros efforts en assurant la réfection de certains tronçons en vue du rallye, mais dès les reconnaissances, on sait généralement à quoi s’en tenir… 

Vous l’avez compris, le Rallye d’Argentine constitue un déplacement très plaisant.

Il s’agit d’un endroit spécial, pour lequel on se prend vite d’affection.

Le pays des gauchos et du condor nous sera-t-il favorable ? Nous sera-t-il reconnaissant de l’intérêt qu’avec Thierry, nous lui portons ?

Réponse sous peu… Merci pour votre soutien !   

Nicolas