Rallye de Mettet: Ghislain Barbier (Division 4) et Sébastien Soyeurt (Division 1-2-3) de bout en bout. Christian Guillemin, champion Division 4 à la seconde !

Finale du championnat de la Fédération Wallonie-Bruxelles des rallyes, l’épreuve de Mettet s’est déroulée sous la nette domination d’un pilote dans pratiquement chacun des classements généraux.

Ghislain Barbier (Division 4), Sébastien Soyeurt (Divisions 1-2-3) et Anthony Mayné (Prov’Historic S/R) se sont ainsi imposés de main de maître.

Seule la catégorie « Prov’Historic Classic » se jouait dans les dernières mètres avec le succès final de Pascal Regnier pour 5 secondes face à Daniel Siméone.

Dans les championnats, les titres Prov’Historic Classic et Division 4 restaient à attribuer.

Si le premier est, sans surprise, tombé dans l’escarcelle de Guy Wauthier, le second est revenu à Christian Guillemin pour une seule et minuscule seconde au terme d’un final très « Hitchcockien » !

Une semaine après une épreuve qui leur était entièrement consacrée avec le « Rally 4 Porsche », organisé à Huy sous l’égide de l’ASAF, les bolides de Stuttgart ont démontré qu’ils n’avaient pas besoin d’être seuls pour jouer le haut de l’affiche en Division 4 (montures de grosse cylindrée et/ou équipées de pneus de compétition).

Dans l’Entre Sambre et Meuse, c’est en effet à une véritable démonstration que le public, toujours friand de ce genre de véhicule, a assisté avec ni plus ni moins qu’un triplé Porsche à l’arrivée.

Venu se consoler de l’annulation de la Finale de la Coupe de France des rallyes, à la suite des grèves sévissant actuellement dans l’Hexagone, le Français Ghislain Barbier n’aura pas regretté son premier déplacement en Belgique puisqu’il y imposait, sans discussion, sa superbe 991 GT3.

« Le parcours était assez similaire à ce que nous aurions dû rencontrer ce week-end à Béthune, avec du rapide et des endroits très piégeux, surtout au matin.

Dommage pour l’abandon de Jonas Langenakens avec qui nous étions en bagarre en début de course.

Nous avons même tenté de l’aider pour qu’il puisse réparer sa Mitsubishi mais ce n’était pas possible.

Après nous avons pu contrôler la course pour nous imposer. Je reviendrai sans doute encore en Belgique.

Merci à tous les Belges pour leur accueil des plus sympathiques.

Je compte bien fêter ma victoire comme il se doit ici avec une, voire plusieurs, bonne(s) bière(s) », déclarait, ravi, le vainqueur du jour, non sans remercier encore une fois Katia Liemans, secrétaire du Namur Racing Club, pour sa gentillesse et l’organisation sans faille de la course.

Vainqueur sortant, Christian Guillemin devait cette fois se contenter du premier accessit mais avec la plus belle des récompenses à la clé puisqu’il décrochait le titre de champion en D4 :

« Nous étions encore trois pilotes en lice pour ce titre et tout s’est joué dans la dernière spéciale, sans que beaucoup s’en rendent compte.

Nous avons, en effet, connu des soucis de crémaillère de direction et 2 petites crevaisons au matin.

Nous avons pointé en retard, à 3’ de la mise hors course. Notre pénalisation routière, d’une minute pleine, n’a été appliquée qu’en fin de course et nous devions absolument nous maintenir au 2 ème rang pour être titrés.

Nous l’avons fait pour… une minuscule seconde face à Christophe Daco !

C’est dingue ! », concluait, encore ébahi, le pilote de la 997 GT3, bien épaulé par son navigateur, mué en fin calculateur, David Segers.

Troisième, également au volant d’une 997 GT3, Christophe Daco devait d’abord se remettre dans le rythme, lui qui n’avait plus roulé depuis mars dernier, mais se montrait satisfait de l’évolution enregistrée tout au long de la journée.

Au pied du podium, Johnny Vanzeebroeck était légitimement déçu de louper son second titre ASAF (il avait été champion en 2019) pour si peu, alors qu’il avait lui aussi été retardé par une crevaison dans la boucle matinale.

Classé de justesse dans le top 10 final, on pointait encore la victoire du Limbourgeois Joeri Peeters (Renault Clio RS) en classe 13 qui précédait un très offensif Jérémy Doumont dont la Ford Fiesta R2 « atmo » brillait en classe 12.

La course en divisions 1-2-3 (réservées aux utilisateurs exclusifs de pneus de tourisme) était marquée par l’insolente domination du régional de l’étape, Sébastien Soyeurt.

Malchanceux voici quelques semaines, au Rallye-Sprint du Trèfle alors qu’il dominait les débats, le pilote de la Renault Clio RS prenait ici une éclatante revanche.

« Nous avions décidé de cueillir nos adversaires à froid dans les deux premières spéciales.

Nous avons fait le trou d’emblée et nous avons ensuite pu gérer notre avance en maintenant un rythme élevé mais sans plus prendre tous les risques.

Il faut dire que lorsque la mécanique tient, notre Clio est redoutable d’efficacité. »

Dauphin du vainqueur, Eddy Marique était le premier à venir le congratuler, même si son statut de « Poulidor » du rallye semble doucement l’agacer :

« Ça fait 10 ans que je termine presque chaque fois 2 ème sur ce rallye pourtant tout proche de chez moi », grimaçait, non sans rire, le pilote de l’Opel Astra GSi.

Contraint à l’abandon à la suite de divers ennuis mécaniques, Geoffray Vecoven aurait pu également prétendre à cette position.

Même punition pour Michaël Gérard, pointé un moment au 3ème rang avant d’être trahi par son originale Fiat Punto HGT.

La dernière marche du podium revenait dès lors au toujours performant Jonathan Peeters dont la Citroën C2-R2 Max enlevait aussi la classe 9.

Derrière lui, Philippe Marchal (Opel Kadett GSi), nous démontrait que sa sortie de route du Trèfle n’était déjà plus qu’un mauvais souvenir.

Il devançait les 1600cc de Michaël Nuée (Peugeot 208 R2) et Cédric Maroit (Peugeot 106 GTi).

Aux portes de ce top 6, Denis Willem classait sa BMW 130i à la 7 ème place, non sans s’approprier la classe 11.

Notons que, déjà champion en D1-2-3 depuis la manche précédente, Julien Delleuse n’avait pas jugé bon de participer à l’épreuve.

Dans les plus petites catégories, on saluait les bonnes prestations d’Arnaud Vincke, 13ème au classement général et lauréat dans la classe 8 avec sa Peugeot 205 Rallye et de Nicolas Appart, 15ème et vainqueur dans la classe 5 sur sa Peugeot 106 GTi.

Enfin, les classe 6 et 4 souriaient aux « Joël » avec les victoires de Joël Callens dans la 6 (19ème sur sa Peugeot 206 RC) et Joël Borgnet dans la 4 (23ème sur sa Suzuki Swift GTi).

Du côté des ancêtres, la course en « Classic » était rythmée par le joli duel que nous offraient Pascal Regnier et Daniel Siméone.

Le pilote de la Ford Escort RS1800 Gr.4 s’imposant à celui de l’Opel Kadett GT/E pour 5 petites secondes.

Sixième sur sa BMW E30, Bernard Léonard faisait ainsi honneur à son nouveau sacre communautaire dans la catégorie.

En S/R, où les montures diffèrent de la configuration d’époque, Philippe Castremanne prenait le commandement jusqu’à ce que le moteur de sa Suzuki Swift GTi le trahisse.

Anthony Mayné le relayait alors et n’allait plus jamais quitter la tête sous l’œil attentif et averti de ses parents, Jean-Claude Mayné et Sabrina Herbiet, présents pour encourager leur fiston dans chacune des 12 spéciales que comportait le rallye !

Le jeune pilote de la BMW E30 s’imposait devant l’Opel Manta i240 de Vincent Stas et la Toyota Corolla GT de Jean-Claude Jacques.

Classé 6ème, Guy Wauthier engrangeait un résultat suffisant pour décrocher son 4ème titre consécutif en championnat Prov’Historic SR.

Dixième manche du Championnat FWB des Rallyes

Météo : Sec

Partants : 123 dont 10 Démo

Classés : 70 (62 %)

Principaux abandons :

M. Fayt (moteur ES1); C. Deshayes (sortie ES1); J. Wiart (mécanique ES3); J. Langenakens (mécanique ES4); T. Clerbois (sortie ES5); M. Gérard (mécanique ES6); G. Vecoven (mécanique ES8); P. Castremanne (moteur ES8); D. Henrard (mécanique ES10)

CLASSEMENTS GENERAUX:

Division 4 :

1. G. et S. Barbier (Porsche 991 GT3-1ers 4/14) en 1h03’55"

2. C. Guillemin-D. Segers (Porsche 997 GT3-4/14) +1’57

3. C. Daco-S. Spittaels (Porsche 997 GT3-4/14) +1’58

4. J. Vanzeebroeck-N. Vandepoel (Mitsubishi Lancer E10) +2’55

5. E. Vandevelde-K. Simons (Mitsubishi Lancer E10) +3’33

6. G. Vandevelde-E. Nys (Mitsubishi Lancer E10) +4’26

7. P. Fank-A. Foxius (Mitsubishi Lancer E9) +5’18

8. M. Henrard-S. Kurum (BMW 1M-4/14) +5’58

9. E. Pagnotta-J. Van Camberg (Subaru Impreza STI N12-4/14) +7’39

10. J. Peeters-M. Huysegems (Renault Clio RS-1ers 4/13) +7’47

11. J. Doumont-P. Vandevorst (Ford Fiesta R2-1ers 4/12) +8’36 (19 classés)

Divisions 1-2-3 :

1. S. Soyeurt-D. Bomblé (Renault Clio RS-1ers 3/10) en 1h07’40"

2. E. et C. Marique (Opel Astra GSi 16v-3/10) +1’10

3. J. Peeters-C. Jacquemin (Citroën C2-R2 Max-1ers 3/9) +2’24

4. P. Marchal-N. Michaux (Opel Kadett GSi-3/10) +3’22

5. M. Nuée-E. Delpire (Peugeot 208 R2-3/9) +3’43

6. C. Maroit-N. Barbier (Peugeot 106 GTi-3/9) +4’30

7. D. Willem-V. Pirlot (BMW 130i-1ers 3/11) +4’42

8. B. Vandevelde-B. Croes (Renault Clio RS-3/10) +5’25

9. E. Cantraine-C. Fleurquin (Fiat Punto-3/10) +6’05

10. E. et S. Tamburini (Peugeot 306 GTi-3/10) +6’37

11. J-L. Morel-D. Coppens (BMW E36-3/11) +6’46

12. X. Lebailly-F. Marache (Peugeot 106 Rallye-3/9) +6’56

13. A. Vincke-F. Maroit (Peugeot 205 Rallye-1ers 3/8) +7’58

14. K. Robinne-W. Boonen (Citroën ZX 16v-3/10) +8’15

15. N. Appart-F. Petit (Peugeot 106 GTi-1ers 2/5) +9’41

 Prov’Historic Classic :

1. P. Regnier-M. Furnémont (Ford Escort MK2 1800 RS-1ers PH/18) en 1h11’58"

2. D. et R. Siméone (Opel Kadett GT/-PH/18) +5"

3. E-P. Courtin-J-M. Toussaint (Ford Escort MK2-PH/18) +2’53

4. C. Dupon-D. Latour (Ford Escort MK2-PH/18) +4’16

5. A. Maslowski-J. Ernoux (Ford Escort MK2-PH/18) +5’00

6. B. Léonard-S. Sauvage (BMW E30-1ers PH/19) +9’19 (7 classés)

Prov’Historic S/R :

1. A. Mayné-Chr. Knott (BMW E30-1er PH/SR) en 1h13’56"

2. V. et V. Stas (Opel Manta i240-PH/SR) +49"

3. J-C. Jacques-N. Scieur (Toyota Corolla GT-PH/SR) +2’28

4. P. Baudouin-L. Dewez (VW Golf 2 GTi-PH/SR) +3’51

5. A. Dernelle-M. Vander Seypen (BMW E30-PH/SR) +4’04